Comment traiter la corrosion de l’aluminium ?
Dans la plupart des cas et pour des utilisations courantes (menuiseries, visserie, etc.), l’aluminium est un métal qui ne souffre pas de la corrosion, en plus d’avoir l’avantage d’être léger et malléable. Pourtant, l’alu n’est pas complètement protégé de la corrosion, notamment à cause des phénomènes de corrosion galvanique, de corrosion par piqûres, d’infiltrations d’humidité entre l’alu et sa peinture, d’exposition à des produits fortement acides ou alcalins, etc. Heureusement, il reste possible de prévenir ce risque de corrosion et d’appliquer des traitements pour l’éliminer.
Tout d’abord, il ne faut pas confondre l’oxydation de l’aluminium et sa corrosion. Si l’alu résiste généralement aussi bien à la corrosion, c’est parce qu’une couche d’oxyde le recouvre naturellement, créant ainsi un film de protection. Lorsque cette couche est exposée à des solutions acides ou basiques, elle tend à se détériorer, laissant ainsi la voie libre à la corrosion. Le matériau est alors dégradé, ce qui a un impact sur son aspect esthétique, mais qui peut aussi remettre en cause ses propriétés mécaniques, isolantes, etc.
Le traitement de l’aluminium est réalisé par des professionnels, car cela requiert des outils et des techniques assez spécifiques. L’une des méthodes les plus communes est l’anodisation, qui consiste à oxyder superficiellement l’alu via le passage d’un courant anodique, afin de le protéger du risque de corrosion. Selon la finition souhaitée, on peut obtenir un métal anodisé qui garde sa couleur d’origine ou lui donner la couleur que l’on souhaite, avec la garantie qu’elle durera dans le temps.
Une autre technique est la conversion chimique, aussi appelée chromatage, qui consiste à placer la pièce en alu dans un bain acide (ou à pulvériser une solution acide). Une fine couche se forme alors à la surface du matériau, ce qui renforce sa résistance à la corrosion, tout en permettant une meilleure adhérence de la peinture.
La solution la plus sûre pour éviter de voir l’alu se corroder est d’opter pour un métal qui a été traité au préalable. Mais quand ce n’est pas le cas et/ou lorsque l’alu est soumis à des risques de corrosion, quelques bonnes habitudes permettent d’éviter la dégradation du matériau.
D’abord, lorsqu’il s’agit de visserie ou d’assemblages de pièces métalliques, il faut prêter attention au risque de corrosion galvanique. Celle-ci se produit lors du contact entre deux métaux différents avec la présence d’un liquide conducteur, créant une réaction électrochimique, qui peut endommager et corroder l’aluminium. La solution ? Ne pas associer l’aluminium avec n’importe quels métaux lors des assemblages.
Bien sûr, il faut éviter de choisir de l’aluminium pour des applications dans des milieux très acides ou très alcalins. D’autres métaux, et souvent des alliages métalliques, sont bien plus adaptés à ce type de conditions.
Pour éviter la corrosion filiforme (qui se produit entre l’alu et le revêtement de peinture), il est important de choisir de l’aluminium le plus pur possible, qui a été correctement préparé et peint avec une peinture de qualité. Le label Qualimarine® permet par exemple de s’en assurer.